Dans les photos et les vidéos de Jacynthe Carrier, le paysage urbain, périurbain ou rural est une aire de recréation, un terrain vague meublé d’objets hétéroclites ou encore un espace purement physique. Des groupes humains y réalisent des performances dirigées par l’artiste à partir de consignes qui laissent une part importante à l’improvisation dans le but de créer «de l’improbable» et du «poétique».  Dans Parcours, l’artiste pousse ses «performeurs-personnages» à courir en boucle sous la pluie dans une carrière de sable. On ne sait rien d’eux ni du motif de cette course. Ils obéissent toutefois à un rituel, à chaque deux tours ils doivent s’arrêter et se regrouper pour reprendre leur souffle. «Est-ce le lieu qui dessine la course ou la course qui dessine le lieu ?» se demande Jacynthe Carrier. Si la question demeure sans réponse, les sillons dans le sable sont bien réels et la métaphore d’une humanité sans direction n’échappe à personne. 

Originaire de Lévis, Jacynthe Carrier est titulaire depuis 2012 d’une maîtrise en arts visuels de l’Université Concordia. Son travail a fait l’objet de présentations au Québec et à l’étranger et s'est vu décerner le Prix de la création artistique du Conseil des arts et des lettres du Québec en 2011 et le Prix Pierre-Ayot en 2012. L’artiste vit à Québec.     

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