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    NÛJEN, LES COMBATTANTES / ROJEK

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    photographies et long métrage documentaire

    Zaynê Akyol

    En 2019, la cinéaste documentariste Zaynê Akyol passe cinq mois en territoire kurde syrien, peu de temps après que les Forces démocratiques syriennes (FDS) aient repris le dernier bastion de l’État islamique en Syrie. Malgré la fin des combats, les tensions demeurent vives et les séquelles de plusieurs années de guerre, omniprésentes. De ce séjour résulte NÛJEN, les combattantes, une série de photographies de soldates du YPJ (unité militaire féminine intégrée au FDS), et ROJEK, un long métrage documentaire construit autour de témoignages de djihadistes emprisonnés par le FDS. Deux œuvres qui, juxtaposées, permettent d’entendre le discours d’ultra-fondamentalistes d’une part, et en contrepoint, de voir le visage de celles qui les ont combattus.

    NÛJEN, LES COMBATTANTES
    Dans des villes reconquises ou dans des lieux tenus secrets, au milieu des ruines ou contre un mur couvert d’impacts, des soldates du YPJ affirment leur détermination face à la caméra de Zaynê Akyol. Ces femmes viennent de renverser l’État islamique, guidées dans la défense de leur territoire par des idéaux tels que l’égalité homme-femme, le pluralisme religieux et la démocratie. Captées sur pellicule, les photos témoignent de la relation de confiance et d’estime qui s’est établie entre ces femmes et une photographe animée par le désir d’immortaliser ces combattantes nûjen (du  Kurde : moderne).

    ROJEK
    S’adressant directement à la caméra en réponse à des questions ou suggestions dont on nous fait l’économie, des membres incarcérés de l’État islamique parlent de leur foi, de leurs motivations ainsi que de leur rôle au sein de cette organisation. Zaynê Akyol réussit à créer les conditions qui mènent ces djihadistes à dévoiler leur fanatisme, ses conséquences et leurs états d’âme. La réalisatrice fait également émerger leurs histoires personnelles afin de comprendre et de faire la lumière sur leur endoctrinement. Elle entrecoupe ces témoignages de séquences d’images brossant, sous plusieurs angles, le portrait d’un Kurdistan syrien affairé malgré les décombres, ses forces armées sur le qui-vive. Parmi ces séquences, certaines  servent de métaphores, d’illustrations, voire de commentaires aux paroles livrées.

    ZAYNÊ AKYOL est cinéaste, productrice et photographe. Ses longs métrages documentaires, Gulîstan, terre de roses (2016) et ROJEK (2022) ont été présentés et sélectionnés en compétitions dans de nombreux festivals au Québec, au Canada et à l’international, se méritant plusieurs récompenses et nominations. ROJEK a notamment été retenu pour représenter le Canada dans la catégorie Meilleur film international aux Oscars 2024. Son travail photographique a fait l’objet de plusieurs expositions, la plupart au Québec. Elle est détentrice d’une maîtrise en communication, profil cinéma et images en mouvement de l’UQAM (2015). Née en Turquie en 1987 de parents kurdes, elle a grandi à Montréal où elle vit toujours.

     

     

     

     

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