Série de photographies de Robert Baronet portant sur l’univers des mines désaffectées ou sur le point de le devenir.
Qu’elles aient été prises en Gaspésie, en Abitibi ou en Belgique, ces photographies témoignent de l’ampleur des vestiges industriels que laissent derrière elles les entreprises minières et de l’impact qu’elles ont sur les communautés et l’environnement.
Ce travail s’inscrit dans un corpus en plusieurs volets dont le sujet est le paysage altéré par l’homme. Robert Baronet explique ainsi l’évolution du projet : « Mon intérêt pour une lecture artistique et sociologique du paysage industriel a débuté par une série de photographies prises à Murdochville à la fin des années 80. La mine de cuivre était alors en pleine exploitation et la fumée qui émanait de la cheminée de la fonderie laissait un goût de soufre sur la langue. J’ai arpenté depuis plusieurs autres exploitations minières et mon regard ne s’est pas limité qu’aux paysages et aux bâtiments. J’ai été touché par un Roméo Cerré, prospecteur de Val-d’Or, qui a découvert de nombreux gisements et qui, après des décennies de dur labeur, a terminé sa vie dans la solitude. Lorsque Ghislain Marin m’a révélé comment l’exposition au béryllium l’avait amené, lui et ses compagnons de travail, à contracter une maladie irréversible, le projet prit un autre sens.»
Robert Baronet pratique la photographie depuis plus de vingt ans. Ses photographies ont été exposées et publiées au Canada, aux États-Unis et en Europe. Il mène parallèlement une carrière d'enseignant au Cégep de Matane depuis près de vingt ans. Robert Baronet vit et travaille à Petit-Matane.