Pour sa participation à FAIRE 9, Anna Woch s’est penchée sur la relation de l’espace et du temps et des façons de représenter celle-ci en prenant comme sujet le paysage naturel. Parmi les différentes techniques qu’elle a testées, celle du slit scan s’est avérée la plus utilisée. Bien connue dans le monde du cinéma expérimental, elle lui a permis de combiner plusieurs instants successifs d’une même scène et d’en révéler les structures des mouvements présents, notamment ceux de l’eau, des nuages et de la lumière. À cela s’ajoute un désir d’évoquer une dimension poétique aux panoramas ainsi rendus . « Qu’il s’agisse de l’Abitibi, de la Mauricie ou du bord du Saint-Laurent, le mouvement qui traverse les paysages est aussi celui de la vie qui passe et de la vie qui reste. Dans mes films, je cherche cet équilibre fragile entre la permanence et la rupture, entre la recherche d’un ancrage et l’élan d’un voyage sans fin. »
Après des études universitaires en physique et en cinéma, Anna Woch a réalisé plusieurs courts-métrages présentés dans divers festivals à travers le monde. Depuis quelques années, elle offre des ateliers de production de film ainsi que de l’accompagnement dans la réalisation de projets. Elle vit et travaille à Rimouski.