Une litote consiste à dire moins pour faire entendre plus. Dans le travail en évolution que ce duo d’artistes propose, seuls des projecteurs vidéos, des écrans et des enceintes acoustiques occupent l’espace. Il s’agit alors de percevoir et ressentir comment les ondes visuelles et sonores cohabitent, entrent en collision, filent en parallèle ou se rejoignent, et comment notre position dans l’espace influe sur ces entrelacements.

Comme le disent Myriam Bessette et Robin Dupuis, ce work in progress expérimente le grésillement et le scintillement dans une sorte de crépitation chromatique d’où un filigrane offre parfois un temps d’arrêt pour le regard.

Les oeuvres de Robin Dupuis ne tentent pas de représenter le monde dans lequel nous vivons. Il produit plutôt des environnements fabriqués de toutes pièces et des explorations qui exploitent les possibilités de la plate-forme numérique. C’est par l’intermédiaire des rythmes visuels et sonores que ses images en mouvement prennent toute leur mesure.

Myriam Bessette ne prélève pas d’images à partir du réel. Elle recueille cependant des échantillons de sa voix, source de tous les sons qu’elle intègre aux dessins numérisés qu’elle monte, colore, anime et infléchit. Face à ses propositions, nous ne savons pas à laquelle de ces composantes accorder une préséance.

Les deux artistes vivent à Montréal. Ils sont membres de Perte de signal, collectif d’artistes en arts médiatiques qui cherchent à repenser les modes de présentation des oeuvres numériques. Leurs travaux ont été présentés dans de nombreux lieux et festivals d’Europe et d’Amérique.

site de Perte de signal